Bonjour à toi,
suite aux bribes de conversations partagées ensemble, l’envie me vient de te partager quelques mots de mon coeur… Partage intime de choses qui me nourrissent, me font grandir, m’aide à vivre le présent, tel qu’il est, avec une paix intérieure que je cherche à faire toujours plus grande….
J’ai été touchée par ce que tu me partageais de ton expérience avec ta maman. Je crois que la relation mère-fille, bien que je n’en connaisse pour le moment qu’une facette, est toujours compliquée… Je ne pense pas pouvoir comparer en rien la relation que j’ai eu avec ma mère, avec celle que tu as eu avec la tienne, mais je sais que j’ai pourtant souffert de certaines choses, malgré l’amour et l’attention que me mère a souhaité m’offrir. Je ne crois pas qu’il soit possible sur cette terre d’avoir une mère parfaite…. simplement en raison de la nature humaine… Mais devons nous pour autant souffrir toute notre vie de la relation que nous avons un jour eu avec elle et qui d’une manière ou d’une autre continue à se reproduire malgré nous ?
Arambol, Goa, Inde © Cie du Mascaret
Pour ma part, j’ai expérimenté avec bonheur des « outils » qui peut-être te paraîtront … farfelus, évidents, originaux ou grotesques… Peu importe… Je ressens juste l’envie et le besoin de les partager avec toi, en toute simplicité; te révéler un peu plus mon univers intérieur, au risque qu’il te paraisse vraiment « hors norme »… C’est pas grave, j’accepte de m’exposer à cela
Le principal « outil » que j’ai utilisé pour guérir les souffrances et les blessures de la petite fille que j’ai été, s’appuie sur le principe qu’il soit possible de modifier le ressenti « négatif » associé à un événement, en « imaginant » un nouveau scénario plus « satisfaisant », plus « heureux » à cet événement. Il est possible que tu te dises que cela n’a pas de sens, car ça ne changera de toute manière pas la réalité de ce qui s’est réellement passé… C’est un fait que ce qui s’est passé ne changera pas… mais par contre le ressenti que l’on en a, lui, peut changer. Des études de physique quantique dont tu as peut-être déjà entendu parler semblent démontrer que le cerveau humain ne fasse pas la différence entre ce qu’il vit réellement ou ce qu’il vit en imagination ou par le souvenir. Par ailleurs, il semble également qu’entre deux scénarios alternatifs d’un même évènement, l’un négatif, l’autre positif, notre cerveau choisisse la solution la plus « heureuse » et la considère dès lors comme la plus « importante », la plus « réelle ». Autrement dit, si on imagine avec suffisamment de force et de conviction une nouvelle version d’un événement passé, il est possible de modifier la mémoire émotionnelle associée à cet événement de façon à atténuer la souffrance qui lui est associée, voir à la transformer définitivement au point que l’événement en question ne suscite plus le même impact émotionnel.
Une des façon de procéder est de procurer à l’enfant que nous avons été les parents de ses rêves, les parents qu’il n’a jamais eu.
Par l’imagination, nous pouvons ainsi retourner dans telle ou telle situation précise pour voir la petite fille que nous avons été et qui a souffert de cette situation. En étant à l’écoute du ressenti de notre petite fille, on peut sentir sa peur, sa souffrance, sa colère, sa tristesse, etc.. Après avoir pris contact avec son émotion, on peut visualiser que l’un des parents « rêvés », son père ou sa mère idéal(e), vient la chercher dans la situation pour l’emmener dans un lieu rien qu’à elle, où personne ne peut rentrer, ni accéder d’aucune manière; un lieu où elle est en parfaite sécurité, où elle peut recevoir sans aucun danger tout l’amour de ses parents idéaux. A ce moment, si on prend le temps d’écouter le ressenti de notre petite fille, il devrait normalement se modifier progressivement, comme si cette petite fille se détendait, que l’amour que nous lui procurons ainsi indirectement lui permettait de consoler sa tristesse, d’adoucir sa colère, d’atténuer sa souffrance…
On peut ainsi recommencer jusqu’à avoir la certitude que la petite fille que nous avons été se sent totalement rassurée, en sécurité, qu’elle se sent parfaitement bien et que la projection de cette nouvelle situation nous procure un véritable sentiment de bien-être intérieur.
© Cie du Mascaret – A’Titâ Gibon
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Une fois encore… je sais combien cela peut te paraître étrange comme façon de faire… mais j’ai beaucoup pratiqué cela pour mes propres souffrances. J’ai constaté combien dans ma vie, les souffrances engendrées par des situations vécues étant enfant, ont créé en moi des peurs (peur de manquer d’amour, de ne pas être aimée, de ne pas être entendue, etc…) qui ont ensuite conditionné certains de mes fonctionnements et de mes rapports au monde. Mais ces peurs et ces fonctionnements ne sont pas moi… ils sont simplement la meilleure solution que j’ai trouvé à un moment donné pour faire face à des situations de crises aigües. Toute cette pratique vise à se libérer de ces peurs et de ces fonctionnements pour avoir la liberté de se redécouvrir tel qu’on est en réalité, dans notre essence.
Si cela touche ton coeur d’une manière ou d’une autre, que l’envie d’expérimenter t’effleure… je t’encourage à essayer… C’est pour moi une des plus belles choses que j’ai à offrir, car c’est un moyen d’une étonnante efficacité pour se sentir mieux, se sentir plus libre et plus heureux, d’être en toute simplicité.
Je n’attends pas de réponse à ce message. Je souhaite juste te dire avec mes mots que je t’aime, que tu es une personne extraordinaire et que je suis heureuse que tu fasses partie de ma vie.
En partage simple de coeur à coeur.
Tendrement et sincèrement,
Marie Lounea
PS : Pour ce qui concerne la physique quantique et les recherches réalisées, il y a un film/reportage tout à fait étonnant qui m’a beaucoup touché. Il s’appelle « What the bleep do we know » et si cela t’intéresse, tu devrais pouvoir le visionner en ligne, à l’adresse suivante : http://www.ubest1.com/__lecteur_avatar.php?id=34615
Mont-Blanc, Passy © Cie du Mascaret